Interview Adèle Soullier, Marketing & eCommerce @Editions En Cavale0 (0)
Qui es-tu Adèle ?
Adèle Soullier en charge du marketing et de l’e-commerce pour En Cavale.
En Cavale est une maison d’édition qui édite des jeux d’enquête pour les enfants de 7 à 12 ans.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait une école de commerce, puis j’ai rejoint une grosse agence à Paris. Lors de mes études j’avais déjà fait un stage à Dublin qui m’avait beaucoup plu ce qui m’a permis d’intégrer Google en tant qu’opérationnelle. À l’époque, en 2010, le Search (achat de mots-clefs) était profitable pour Google mais l’entreprise souhaitait développer de nouveaux canaux (display et vidéo).
J’ai un profil plutôt commercial à l’origine, j’ai 8 ans d’expérience dans le web. J’ai travaillé principalement en régie publicitaire. J’ai été amené à vendre des campagnes Google Ads à nos clients. Puis, toujours chez Google, j’ai vendu des services publicitaires pour les gros éditeurs de sites web.
J’ai également travaillé en agence média web. J’ai géré les campagnes publicitaires de gros clients d’agences partenaires.
Après je me suis posé beaucoup de questions sur mon parcours. Je me suis formé au code, pour mieux comprendre le web.
C’est dans le cadre de cette formation, que j’ai fait la connaissance d’une des fondatrices En Cavale. J’ai été sensible à la mission de En Cavale : réveiller la créativité des enfants et proposer des alternatives intelligentes aux enfants.
J’ai trouvé du lien entre mes compétences marketing et commercial et l’enjeu de cette société et je m’y suis retrouvé.
Plus jeune que souhaitais-tu faire dans ta vie ?
J’aime beaucoup faire des blagues et faire rire mon entourage. À l’époque je me sentais une âme de comique, qu’aujourd’hui je garde pour mon cercle privé.
Quel est le déclic qui t’a poussé au code ?
J’étais dans les équipes commerciales de Google dans le pôle dédié aux éditeurs de site. Je vendais un serveur publicitaire et les solutions programmatiques de Google. C’était des services relativement techniques et j’étais en binôme avec un ingénieur qui était là pour m’accompagner dans le développement des projets adéquats pour mes clients.
J’étais frustrée de ne pas pouvoir développer des solutions complètes pour mes clients.
J’avais la sensation de manquer une partie de la compréhension de mon job. Et d’être trop dépendante de l’ingénieur commercial, qui était bon et bien vu des clients. Il avait la possibilité d’innover avec le client. Et moi j’avais envie de comprendre.
C’était le seul à détenir la connaissance.
Je suis parti de Google quand j’ai décidé de déménager à Lyon.
À ce moment-là, je me suis dit que si je souhaitais continuer dans le web, il me manquait une part importante du web : le code.
Je me suis tournée vers une formation accélérée aux bases du code. Mon but : avoir le vernis nécessaire pour échanger avec des développeurs et comprendre leur langage.
Quel est ton quotidien ?
C’est variable, car même si nous avons 2 ans d’existence nous testons beaucoup de choses sur notre produit, nos ventes et notre marketing.
Nous gérons tout en interne avec WordPress et WooCommerce et du marketing digital. Notre plus gros budget c’est avec Facebook et Google et je gère nos campagnes en direct.
Tous les matins, je jette un œil sur nos campagnes de publicités actives. Je vérifie mon Google Analytics, je m’assure que les ventes remontent et que l’audience reste stable et que les opérations particulières ont de bons résultats. Par exemple une newsletter promotionnelle (idées de cadeau noël enfants).
Dans notre site je fais beaucoup d’opérationnel. Nous faisons beaucoup d’itérations sur notre produit et notre commercialisation.
Nous faisons des modifications tous les jours sur le site : Ajouter des pages, clarifier des arguments… quand les clients ne comprennent pas. Gérer aussi les bugs qui arrivent de temps en temps.
La partie marketing représente 60% de mon temps et la partie e-commerce au sens large représente 40% de mon temps.
J’aimerais que mon temps passé sur l’e-commerce soit plutôt proactif et prospectif plutôt que de devoir gérer des problèmes. Ce qui me permettrait de passer encore plus de temps sur le marketing et de pouvoir tester de nouveaux canaux d’acquisition. C’est un de nos enjeux essentiels !
Quelle est ta définition du marketing automation ?
C’est une très bonne question ! J’entends « automatisation », ce sont des actions personnalisées et/ou répétitives pour acquérir de nouveaux clients ou fidéliser mes clients et permettre qu’ils rachètent.
Dans les faits je traduis cela par de l’e-mail automation faute de l’utiliser autrement.
As-tu des exemples d’actions mis en place qui t’ont fait gagner du temps ?
L’automation d’e-mail transactionnel à nos clients nous a fait gagner du temps.
Nous avons aussi des « leads magnets », ce sont des contenus à valeur ajoutée que nous proposons à nos visiteurs. Nous avons ensuite des scénarios d’envoi d’e-mail (lead nurturing) qui permettent de générer des ventes de façon automatisée.
Quelles sont les actions que tu n’as pas encore réussi à automatiser ?
Actuellement il y a beaucoup de zones dans lesquelles nous pourrions partir sur des boucles de lead nurturing, nous ne le faisons pas faute de temps et de capacité à mettre en place les scénarios. Nous avons des partenariats avec des marques à destination des enfants et nous pourrions sûrement aller plus loin qu’organiser des concours sur Instagram et sûrement imaginer des communications croisées plus poussées, avec des contenus communs qui permettent de solliciter l’audience d’une marque partenaire pour aller plus loin. Nous aimerions personnaliser plus profondément nos scénarios.
Si j’avais plus de temps je me poserais devant une grande feuille blanche pour définir les scénarios que j’aimerais pousser à mon prospect type avec l’ensemble des messages que j’aimerais lui proposer. Pour le moment nous avons encore une version assez simplifiée.
Quel est votre MAP ?
Actuellement nous utilisons SendInBlue, logiciel d’e-mailing. Nous avons utilisé Mailchimp, quand nous avons atteint la limite nous avons migré vers SendInBlue: Le tarif de Mailchimp dépend du nombre de contacts versus SendInBlue qui facture au nombre d’e-mails envoyés.
Au sein de SendInBlue nous avons creusé les scénarios marketing automation, dans un premier temps avec des scénarios de lead nurturing. SendInBlue m’aide, grâce à son interface intuitive, à imaginer de nouveaux scénarios d’e-mailing.
Cela me permet de sortir de scénario basique avec un e-mail envoyé tous les X jours.
Les outils qui te manquent pour ton marketing ?
J’aimerais avoir un outil qui me permet de segmenter mes prospects tout seul, conforme RGPD, qui me permette de segmenter rapidement mes contacts. Et d’avoir des informations sur chaque personne qui me contacte et comprendre d’où ils viennent. Est-ce que ce contact est dans ma cible ? Avoir des informations sur ces centres d’intérêt globaux, pour être encore plus fin sur les messages que je vais pousser à ce prospect.
À ce jour j’exploite 10% de la puissance de SendInBlue, avant de changer d’outil je dois creuser pour utiliser pleinement ce logiciel.
Tes conseils pour la mise en place d’une stratégie marketing automation ?
Nous ne faisons pas de stratégie, nous sommes plus dans la tactique. Nous observons et nous agissons.
Ce que nous avons appliqué à nous-même : quelles sont les actions marketing que nous faisons aujourd’hui et qui sont répétitives ? Comment les déléguer à un « robot » ?
Arrêtons de faire des actions manuelles et allons-y petit à petit.
Nous nous sommes posés avec les membres de l’équipe et nous avons défini ce qui était répétitif, mais aussi les campagnes envoyées sans objectifs clairs et avons défini un plan d’action pour modifier chaque scénario. Cela nous a aidé à démarrer sur les actions d’e-mail automation.
Nous testons et nous apprenons, nous faisons évoluer nos scénarios fréquemment (tous les mois, tous les 2 mois). Nous repassons sur nos e-mails, nous les faisons évoluer.
Nous analysons les taux d’ouverture et les taux de clic. Afin d’améliorer un sujet d’e-mail ou l’emplacement d’un bouton.
À ce jour nous faisons peu d’AB testing, c’est possible avec notre logiciel marketing automation. Nous l’avons fait sur les communications à destination de nos clients pour les inciter à racheter. Nous ne le faisons pas de façon systématique faute de temps et de bons réflexes. Il y a encore quelques mois nous n’avions pas assez de volumes pour tirer des conclusions. C’est un réflexe que je vais adapter prochainement.
Le mot de la fin
Je trouve que le marketing automation est un grand mot qui me fait peur. Dans l’expression « marketing automation » il y a « automation » c’est ce qui me plaît beaucoup. Comment je peux faire en sorte que la machine travaille pour moi, jour et nuit, tout d’un coup cela devient plus sexy.
Qui es-tu Adèle ?
Adèle Soullier en charge du marketing et de l’e-commerce pour En Cavale.
En Cavale est une maison d’édition qui édite des jeux d’enquête pour les enfants de 7 à 12 ans.
Quel est ton parcours ?
J’ai fait une école de commerce, puis j’ai rejoint une grosse agence à Paris. Lors de mes études j’avais déjà fait un stage à Dublin qui m’avait beaucoup plu m’avait beaucoup plu ce qui m’a permis d’intégrer Google en tant qu’opérationnel. À l’époque, en 2010, les Search (achat de mots-clefs) c’était profitable pour Google mais l’entreprise souhaitez développer de nouveaux canaux (display et vidéo).
J’ai un profil plutôt commercial à l’origine, j’ai 8 ans d’expérience dans le web. J’ai travaillé principalement en régie publicitaire. J’ai été amené à vendre des campagnes Google Ads à nos clients. Puis, toujours chez Google, j’ai vendu des services publicitaires pour les gros éditeurs de sites web.
J’ai également travaillé en agence média web. J’ai géré les campagnes publicitaires de gros clients d’agences partenaires.
Après je me suis posé beaucoup de questions sur mon parcours. Je me suis formé au code, pour mieux comprendre le web.
C’est une rencontre dans le cadre de cette formation avec l’une des fondatrices. J’ai été sensible à la mission de En Cavale : réveiller la créativité des enfants et proposer des alternatives intelligentes aux enfants.
J’ai trouvé du lien entre mes compétences marketing et commercial et l’enjeu de cette société et je m’y suis retrouvé.
Plus jeune que souhaitais-tu faire dans ta vie ?
J’aime beaucoup faire des blagues et faire rire mon entourage. À l’époque je me sentais une âme de comique, qu’aujourd’hui je garde pour mon cercle privé.
Quel est le déclic qui t’a poussé au code ?
J’étais dans les équipes commercial de Google dans le pôle dédié aux éditeurs de site. Je vendais un serveur publicitaire et les solutions programmatiques de Google. C’était des services relativement technique et j’étais en bonite avec un ingénieur qui était là pour m’accompagner dans le développement des projets adéquat pour mes clients.
J’étais frustré de ne pas pouvoir développer des solutions complètes pour mes clients.
J’avais la sensation de manquer une partie de la compréhension de mon job. Et d’être trop dépendante de l’ingénieur commercial, qui était bon et bien vu des clients. Ils avaient la possibilité d’innover avec le client. Et moi j’avais envie de comprendre.
C’était le seul à détenir la connaissance. Je suis parti de Google quand j’ai décidé de déménager à Lyon.
À ce moment-là, si je souhaite continuer dans le web je pense qu’il me manque une part importante du web : le code.
Je me suis tourné vers une formation accélérée aux bases du code. Mon but : avoir le vernis nécessaire pour échanger avec des développeurs et comprendre leur langage.
Quel est ton quotidien ?
C’est variable, car même si nous avons 2 ans d’existence nous testons beaucoup de choses sur notre produit, nos ventes et notre.
Nous gérons tout en interne avec WordPress et WooCommerce et du marketing digital. Notre plus gros budget c’est avec Facebook et Google et je gère nos campagnes en direcT.
Tous les matins je jette un œil sur nos campagnes de publicités actives. Je vérifie mon Google Analytics et vérifier que les chiffres sont bons. Que les ventes remontent et que l’audience reste stable et que les opérations particulières nous nous assurons que les résultats sont là. Par exemple une newsletter promotionnelle (idées de cadeau noël enfants).
Dans notre site je fais beaucoup d’opérationnel. Nous faisons beaucoup d’itérations sur notre produit et notre commercialisation.
Nous faisons de modifications tous les jours sur le site. Ajouter des pages, clarifier des arguments car les clients ne comprennent pas. Gérer aussi les bugs qui arrivent de temps en temps.
La partie marketing représente 60% de mon temps et la partie e-commerce au sens large représente 40% de mon temps.
J’aimerais que mon temps passé sur l’e-commerce soit plutôt proactif et prospectif plutôt que devoir gérer des problèmes. Ce qui me permettrait de passer encore plus de temps sur le marketing et de pouvoir tester de nouveaux canaux d’acquisition. C’est un de nos enjeux essentiels !
Quelle est ta définition du marketing automation ?
C’est une très bonne question ! J’entends « automatisation », ce sont des actions personnalisées et/ou répétitive pour acquérir de nouveaux clients ou fidéliser mes clients et permettre qu’ils rachètent.
Dans les faits je traduis cela par de l’e-mail automation faute de l’utiliser autrement.
As-tu des exemples d’actions mis en place qui t’ont fait gagner du temps ? L’automation d’e-mail transactionnel à nos clients nous a fait gagner du temps.
Nous avons aussi des « lead magnet », ce sont des contenus à valeurs ajouté que nous proposons à nos visiteurS. Nous avons ensuite des scénarios d’envoi d’e-mail (lead nurturing) qui permettent de générer des ventes de façon automatisée.
Quelles sont les actions que tu n’as pas encore réussi à automatiser ?
Actuellement il y a beaucoup de zones dans lesquelles nous pourrions partir sur des boucles de lead nurturing, nous ne le faisons pas faute de temps et de capacité à mettre en place les scénarios. Nous avons des partenariats avec des marques à destination des enfants et nous pourrions sûrement aller plus loin qu’organiser des concours sur Instagram et sûrement imaginer des communications croisées plus poussées. Avec des contenus communs qui permettent de solliciter l’audience d’une marque partenaire pour aller plus loin. Nous aimerions personnaliser plus profondément nos scénarios.
Si j’avais plus de temps je me poserais devant une grande feuille blanche pour définir les scénarios que j’aimerais pousser à mon prospect type avec l’ensemble des messages que j’aimerais lui proposer. Pour le moment nous avons encore une version assez simplifiée.
Quel est votre MAP ?
Actuellement nous utilisons SenInBlue, nous sommes dans un logiciel de logiciel d’e-mailing. Nous avons utilisé Mailchimp, quand nous avons atteint la limite nous avons migré vers SendInBlue. Le budget de Mailchimp dépend du nombre de contact versus SendInBlue que facture au nombre d’e-mails envoyés.
Au sein de SendInBlue nous avons creusé les scénarios marketing automation, dans un premier temps des scénarios de lead nurturing. SendInBlue m’aide, grâce à son interface intuitive, à imaginer de nouveaux scénarios d’e-mailing.
Cela me permet de sortir de scénario basique avec un e-mail envoyé tous les X jours.
Les outils qui te manquent pour ton marketing ?
J’aimerais avoir un outil qui me permet de segmenter mes prospects tout seuls, conforme RGPD, qui me permettent de segmenter rapidement mes contacts. Et d’avoir des informations sur chaque personne qui me contact et comprendre d’où ils viennent. Est-ce que ce contact est dans ma cible ? Avoir des informations sur ces centres d’intérêt globaux, pour être encore plus fin sur les messages que je vais pousser à ce prospect.
À ce jour j’exploite 10% de la puissance de SendInBlue, avant de changer d’outil je dois creuser pour utiliser pleinement ce logiciel.
Tes conseils pour la mise en place d’une stratégie marketing automation ?
Nous ne faisons pas de stratégie, nous sommes plus dans la tactique. Nous observons et nous agissons.
Ce que nous avons appliqué à nous-même : quelles sont les actions marketing que nous faisons aujourd’hui et qui sont répétitive ? Comment les déléguer à un « robot » ?
Arrêtons de faire des actions manuelles et allons y petit à petit.
Nous nous sommes posés avec les membres de l’équipe nous avons défini ce qui était répétitif, mais aussi les campagnes envoyées sans objectifs clairs et avons défini un plan d’action pour modifier chaque scénario. Cela nous a aidés à démarrer sur les actions d’e-mail automation.
Nous testons et nous apprenons, nous faisons évoluer nos scénarios fréquemment (tous les mois, tous les 2 mois). Nous repassons sur nos e-mails, nous les faisons évoluer.
Nous analysons les taux d’ouverture et les taux de clic. Afin d’améliorer un sujet d’e-mail ou l’emplacement d’un bouton.
À ce jour nous faisons peu d’AB testing, c’est possible avec notre logiciel marketing automation. Nous l’avons fait sur les communications à destination de nos clients pour les inciter à racheter. Nous ne le faisons pas de façon systématique faute de temps et de bons réflexes. Il y a encore quelques mois nous n’avions pas assez de volumes pour tirer des conclusions. C’est un réflexe que je vais adapter prochainement.
Le mot de la fin
Je trouve que le marketing automation est un grand mot qui me fait peur. Dans l’expression « marketing automation » il y a « automation » c’est ce qui me plaît beaucoup. Comment je peux faire en sorte que la machine travaille pour moi, jour et nuit, tout d’un coup cela devient plus sexy.